Mes chers collègues, notre ordre du jour concerne la désignation des lauréats de la deuxième promotion du Prix de la délégation aux droits des femmes.
Je rappelle que nous avons créé ce prix, en 2019, pour marquer d'un geste fort les vingt ans de la délégation. Les premiers lauréats ont reçu leur prix au cours d'une cérémonie organisée le 10 octobre 2019, date retenue pour célébrer notre vingtième anniversaire.
En principe, les lauréats de la deuxième promotion devraient recevoir leur prix au cours d'une cérémonie qui pourrait avoir lieu le mardi 15 septembre en fin d'après-midi (nous devons prévoir cette échéance avant les prochaines élections sénatoriales). Cette cérémonie est cependant soumise à un certain nombre d'aléas, comme toute manifestation de ce type. Nous ignorons encore le contexte sanitaire qui prévaudra en septembre : je propose donc de nous concentrer, à ce stade, sur la désignation des lauréats de 2020.
Je pense que nous sommes toutes et tous convaincus de la réussite de l'initiative que nous avons prise l'an dernier. La cérémonie de 2019 a été particulièrement chaleureuse. Nos lauréats ont perçu cette récompense comme un geste de soutien du Sénat : pour nos partenaires associatifs en quête de visibilité, ce n'est pas négligeable, même si cette distinction est strictement honorifique.
Comme l'an dernier, vous avez reçu, pour faciliter nos débats, les listes des personnalités et associations éligibles à cette deuxième promotion du prix de la délégation.
Ces tableaux ont été élaborés par le secrétariat à partir des critères que nous avions définis ensemble en juillet 2019. Nous avons alors décidé que le Prix de la délégation aux droits des femmes du Sénat récompenserait chaque année des personnalités ou structures (associations, ONG, etc.) engagées dans la défense des droits des femmes et ayant contribué à éclairer les réflexions de la délégation, de sorte que nos choix reflètent nos travaux et notre agenda.
Les titulaires de ce prix doivent donc avoir participé à des auditions et tables rondes, à des colloques ainsi qu'à des réunions ou des rencontres organisées, par exemple, lors de déplacements de la délégation.
Pour que le palmarès de 2020 ait du sens, j'ai souhaité que les tableaux qui vous ont été envoyés reprennent la liste des personnalités entendues depuis 2017, date à laquelle s'est constituée notre délégation. Le palmarès dont nous allons débattre illustrera donc, si vous en êtes d'accord, le bilan de notre action au cours de ces trois dernières années, entre deux renouvellements du Sénat.
Je rappelle par ailleurs que, selon les orientations arrêtées en 2019, n'ont pas vocation à recevoir ce prix, en principe, les responsables d'institutions (Défenseur des droits, présidente du Haut Conseil à l'égalité ...), les fonctionnaires en activité et les parlementaires ou anciens parlementaires. Nous avons en effet souhaité privilégier les acteurs de terrain et les intellectuels. Mais des fonctionnaires honoraires sont éligibles au prix : l'ancien magistrat Luc Frémiot figure ainsi sur ces tableaux.
Je rappelle les noms des quatre personnalités et organismes que nous avons distingués en 2019 :
- Ernestine Ronai, dont l'expertise en matière de lutte contre les violences nous est si précieuse, et qui est une interlocutrice fidèle de la délégation ;
- Women Safe - Institut en santé génésique de Saint-Germain-en-Laye, où dans le cadre de notre rapport sur les mutilations sexuelles nous avons effectué un déplacement qui restera très longtemps un souvenir fort pour celles d'entre nous qui y ont participé ;
- le Réseau professionnel Avec les femmes de la défense, reflet de nos travaux sur les femmes militaires - je pense aussi au colloque sur les femmes en 14-18 et à sa séquence passionnante sur « les femmes et la guerre aujourd'hui » ;
- et Hadja Idrissa Bah (mention spéciale), présidente de l'association Jeunes filles leaders de Guinée, dont l'engagement courageux contre les mutilations sexuelles et le mariage forcé a beaucoup impressionné tous ceux qui l'ont rencontrée - merci encore à Laurence Cohen de nous l'avoir fait connaître.
Je note que l'an dernier, un homme figurait au podium, puisque Women safe était représenté par le Dr Pierre Foldès. De plus, le choix de Hadja Idrissa Bah, très jeune présidente de l'association Jeunes filles leaders de Guinée, a permis d'« ouvrir notre palmarès à d'autres continents », selon la belle expression de notre collègue Guillaume Arnell.
Cette mixité et cette diversité de générations, de milieux professionnels et de thématiques montrent que nous souhaitons échapper à un « entre soi » : ce principe devrait, je pense, nous guider cette année encore dans nos choix. Les tableaux qui vous ont été envoyés illustrent l'ensemble de nos centres d'intérêt : les violences, bien sûr, mais aussi les médias, les agricultrices, l'international, l'histoire, la santé et la PMA.
De plus, les outre-mer sont également représentés, si je me réfère à l'association Femmes au-delà des mers, dont la présidente Gisèle Bourquin est bien connue de nos collègues de la délégation aux outre-mer. J'ai eu le plaisir d'intervenir au nom de notre délégation lors du dixième anniversaire de cette association, célébré en décembre 2019 à la présidence du Sénat.
Je propose de passer sans plus tarder à un tour de table pour recueillir les avis et préférences des uns et des autres.