« Eh bien, mesdames, messieurs, depuis longtemps, vous le savez, l’intendance ne suit plus !
« Les lois que vous votez, les décrets que le Gouvernement promulgue, se perdent souvent dans des méandres opaques au point de ne toucher que de manière lointaine, incertaine et souvent incomprise la vie quotidienne de nos concitoyens. Et ce ne sont pas nos agents publics qui sont en cause ; ils sont bien souvent aussi les victimes d’une organisation collective inadaptée, dans laquelle se consument l’intelligence et les bonnes volontés.
« C’est le règne de l’impuissance publique qui a fait le lit du discrédit de la volonté politique. Il est tout à fait urgent de faire évoluer le logiciel de l’action publique.
« L’erreur serait de penser qu’il faudrait en cela remettre en cause l’État. Car l’État, c’est la France. Mais l’État ne s’est pas adapté à la France. Il a parfois donné l’illusion qu’il pouvait tout régler, alors qu’il doit surtout donner à tous les acteurs de notre société les moyens d’agir et de progresser.
« La France, c’est en effet celle des citoyens qui aspirent de plus en plus à participer à la chose publique sous des formes nouvelles, et nous devons en tenir compte, comme le Président de la République l’a fait avec la Convention citoyenne sur le climat, …