« Autre réforme nécessaire qui sera mise au crédit de ce gouvernement et d’une majorité que j’espère la plus large possible : la création d’un cinquième risque de la sécurité sociale relatif à la prise en charge de la dépendance liée au grand âge, qui constituera une avancée historique. Je souhaite que les travaux engagés puissent se poursuivre selon des modalités arrêtées en lien avec les partenaires sociaux. Cette avancée, si souvent annoncée, si longtemps attendue, devra aboutir avant la fin du quinquennat.
« Mesdames, messieurs, la volonté de préserver notre pacte social nous oblige aussi à en garantir la soutenabilité dans la durée.
« La crise qui nous frappe se traduira par un déficit de la sécurité sociale qui devrait dépasser 50 milliards d’euros en 2020. C’est évidemment considérable, mais nous devons faire la part des choses, entre, d’une part, ce qui relève d’une dégradation conjoncturelle liée aux circonstances exceptionnelles de la crise n’a pas vocation à peser sur nos niveaux de couverture sociale, et sera donc financé dans le cadre de la “dette covid”, et, d’autre part, ce qui relèverait d’une dégradation plus structurelle de nos comptes sociaux exigerait des mesures de retour vers l’équilibre.
« Nous en discuterons vendredi avec les partenaires sociaux pour définir une méthode et un calendrier. Mais je veux vous dire dès aujourd’hui ma conviction. Il n’est pas envisageable, dans le contexte que nous traversons, de demander aux Français un effort fiscal supplémentaire.
« Il n’est pas davantage indiqué de prendre à court terme des dispositions qui viendraient contrarier la préservation de l’emploi et la lutte contre le chômage, qui sont – je le redis – les premières de nos priorités. C’est en favorisant le retour à une croissance riche en emplois et en travaillant davantage que nous pourrons restaurer les équilibres dans la durée.
« Autant que notre protection sociale, notre pacte républicain constituera le plus solide des remparts contre la crise. Plus que jamais, il est de notre devoir collectif de le conforter.
« Le premier rempart de notre République, c’est l’école. La France peut être fière de son corps enseignant. Depuis trois ans, une profonde refondation de l’école a été engagée.
« Nous la poursuivrons à la rentrée de 2020, en ciblant notre action sur les enfants qui ont décroché durant le confinement. Je veux dire ici, aussi, mon attachement à l’éducation artistique, au sport à l’école et – j’y insiste – à l’école inclusive. »