J'ai été longtemps très sceptique sur l'utilité du Défenseur des droits. Certes il y a les droits, mais les moyens sont plus importants. Le droit au logement en est un magnifique exemple : reconnaître ce droit permet-il vraiment de s'affranchir de construire des logements ? Cela me paraît un peu farfelu... N'est-ce pas aussi un moyen de cautionner les dysfonctionnements de l'administration et de la justice ?
Mais je dois avouer qu'à l'usage mon point de vue a changé, notamment en constatant ce que vos prédécesseurs ont fait sur la question de la numérisation de l'administration : seul le Défenseur des droits a évoqué ces problèmes qui empoisonnent le monde.
Vous êtes journaliste, quid du droit à l'expression ? C'est un domaine dans lequel il n'y a pas d'égalité des droits : il y a des gens et des points de vue que l'on entend tout le temps, d'autres jamais. N'y aurait-il pas des choses à faire dans cette direction ?
Je suis préoccupé de la disparition de la commission qui était chargée de la déontologie en matière de maintien de l'ordre et de sécurité. Ne faudrait-il pas se pencher plus précisément sur cette question ?