J'aime bien les termes « succession exigeante » ; c'est une chance incroyable de succéder à Jacques Toubon, qui a fait un travail formidable. Je m'inscrirai donc sur cette lancée. Je me suis effectivement demandé si je serais plus efficace en tant que Défenseure des droits ou en demeurant présidente d'ATD Quart-Monde.
J'entends bien ce que vous dites : le Défenseur des droits formule des préconisations. C'est quelque peu réducteur de dire que les préconisations qu'il a formulées n'ont pas été suivies d'effets ; certaines l'ont été. Il est important de les lister, tout en réfléchissant aux raisons pour lesquelles certaines n'ont pas été retenues. C'est la raison pour laquelle je veux mettre en place un suivi des avis. Pourquoi n'arrive-t-on pas à convaincre les pouvoirs publics, les administrations, voire l'opinion publique - c'est là, me semble-t-il, une question d'éducation ou, en tout cas, de sensibilisation à ces questions -, de changer ? Le bilan dressé par Jacques Toubon comporte des avancées, sur lesquelles il faut s'appuyer.