Jacques Toubon a effectivement beaucoup oeuvré. Concevez-vous votre rôle de la même manière ? Faut-il au préalable faire avancer un certain nombre de sujets dans l'opinion publique, corrélativement à la décision politique, ou convient-il de répondre aux demandes particulières qui sont adressées au Défenseur des droits, avec les moyens, ou le peu de moyens, dont il dispose ? Je pense en particulier à la médiation préalable obligatoire, qui a été testée avec un certain succès depuis quelques années. Demeurent toutefois des difficultés à faire valoir la position que peut prendre le Défenseur à la suite d'une instruction. Le suivi des dossiers individuels est-il, à vos yeux, une priorité absolue ou préférez-vous faire évoluer l'action publique sur un certain nombre de sujets, comme la question de la déontologie des forces de police, qui suscite débat ?
Vous avez évoqué la situation des pigistes : considérez-vous qu'elle soit de nature à assurer une information complète ?