Je vous remercie de nous avoir conviés à cette réunion permettant de partager nos réalités dans le bassin Atlantique. L'impact de la crise pour la Martinique est très similaire à celui qui a touché la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Nous évaluons la perte de chiffre d'affaires à environ 100 millions d'euros sur les trois derniers mois. L'apport du secteur touristique dans notre économie est d'environ 580 millions d'euros. Cette perte sera beaucoup plus importante à la fin de l'année, car le secteur touristique redémarre de façon très progressive. Cela est dû à la problématique des flux aériens. À compter du 11 juillet, les territoires d'outre-mer mettront en place un test afin de protéger la population. Il sera obligatoire à partir de cette date. Ceci a des conséquences sur la reprise de l'activité touristique. Certains acteurs ont décidé, par exemple, de rester fermés. Les pertes continueront donc de s'accumuler. Nous sommes néanmoins satisfaits des nouveaux protocoles mis en place, qui protègent notre population, ce qui est notre priorité. Jusqu'au 11 juillet, les tests ne sont pas obligatoires. Les réservations sont généralement effectuées pendant cette période. Par rapport à d'autres territoires d'Europe, nous sommes donc défavorisés. Il aurait été souhaitable qu'une politique très claire ait été mise en place et que les tests aient été rendus obligatoires plus tôt, ce qui aurait favorisé les réservations dans nos territoires.
Nous nous devons aujourd'hui de réagir. Avec mes collègues de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, nous avons beaucoup collaboré au cours de cette période. Nous avons pris conscience de la nécessité d'inviter nos compatriotes à partir en vacances, aussi bien sur notre territoire que dans les Antilles françaises. En concertation avec le président du comité de tourisme de Guyane, M. Alex Madeleine, une campagne régionale est en cours d'élaboration. Pour la relance économique, nous comptons fortement sur notre bassin régional puis, à partir du 11 juillet, sur la clientèle affinitaire et, nous l'espérons sur quelques visiteurs de l'Hexagone.
À ce stade, nous n'avons pas bénéficié du plan de relance du Gouvernement, et avons plutôt compté sur nos acteurs qui sont fortement mobilisés. Nous avons rencontré des soucis avec le PGE, et beaucoup de banques n'ont pas joué le jeu. Des améliorations importantes doivent être apportées de ce point de vue.