Wallis-et-Futuna a la particularité d'être le seul territoire français à n'avoir connu aucun cas de Covid-19 et où aucun confinement n'a été mis en place. Le territoire a fermé ses frontières à compter du 16 mars. En ce qui concerne le secteur touristique, nous accueillons chaque année environ 3 000 personnes pour du tourisme familial et 700 personnes dans le cadre du travail. Les 10 hôtels du territoire vivent principalement de ce tourisme d'affaires. Le secteur hôtelier, de la restauration et de la location de voitures a donc été particulièrement touché à partir du 16 mars en raison de l'arrêt total de son arrêt. Le territoire a eu la chance de pouvoir bénéficier du fonds de solidarité et de l'aide complémentaire, mais pas du dispositif d'activité partielle, Wallis-et-Futuna ayant fait le choix d'un dispositif local pour compenser la perte d'activité des entreprises de moins de dix salariés.
Nous avons constaté un recours assez faible aux dispositifs mis en place par l'État. Les demandes de prêt garanti par l'État peinent à aboutir, dans la mesure où la fourniture de comptes certifiés par des experts-comptables était un élément bloquant, qui sera levé dès aujourd'hui. Les entreprises du secteur du tourisme souhaiteraient pouvoir prétendre à l'exonération de leurs charges patronales et fiscales, un dispositif qui ne s'applique pas à Wallis-et-Futuna.
En ce qui concerne le redémarrage de l'activité, la reprise annoncée du trafic aérien avec la Nouvelle-Calédonie à partir de la semaine prochaine permettra le retour d'une partie du tourisme familial et du tourisme d'affaires, mais aussi de résoudre un certain nombre de problèmes de fret qui handicapent les entreprises de Wallis-et-Futuna. Nous souhaiterions que cette « bulle » du Pacifique puisse inclure la Polynésie française, par le biais de la Nouvelle-Calédonie et avec laquelle nous avions de nombreux projets en cours, qui ont ainsi été arrêtés. S'agissant des îles Fidji, nous ne voyons pas se dessiner de possibilités à court terme. L'expérience de Saint-Pierre-et-Miquelon est également intéressante. Wallis-et-Futuna s'inscrit dans une perspective de développement touristique, et vient d'adopter ses principaux axes en la matière. Le territoire souhaite un tourisme de niche, qui profiterait des relations avec la Nouvelle-Calédonie et le royaume de Tonga ainsi que de la proximité avec les îles Fidji.