Je ne parlerais pas d'« improductifs », car l'administration est indispensable. Ce dont il faut s'assurer, c'est d'avoir les bonnes personnes à la bonne place et au bon moment.
Je reviens sur la régionalisation de la santé, un sujet auquel je tiens beaucoup. Confions les centres hospitaliers régionaux (CHR) et universitaires (CHU) aux conseils régionaux : ils prendront alors leurs responsabilités. Passons d'un ONDAM à un ORDAM, c'est-à-dire d'un objectif national à un objectif régional d'évolution des dépenses d'assurance-maladie, avec les dispositifs de péréquation adaptés.
Enfin, donnons de l'autonomie et des marges de manoeuvre aux chefs de service. Les immenses hôpitaux, qui comptent des milliers de lits, ne peuvent pas être gérés de façon centralisée. Il est aberrant que le chef de service connaisse ses dépenses mais jamais ses recettes. C'est un problème très français : le système ne fait pas confiance aux gens, et finit paralysé par l'envahissement de la norme, des commissions et autres groupes de travail.