Intervention de Christian Rodriguez

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 22 juillet 2020 à 8h45
Déplacement du groupe d'études sur les terres australes et antarctiques françaises — Examen du rapport d'information sur les îles éparses

Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale :

Les VBRG sont contemporains de la Renault 12 ! La gendarmerie possédait un parc de 80 véhicules. Conçus après 1968, ils ont été conçus pour percuter les barricades. Nous les avons réutilisés pendant les manifestations des « gilets jaunes ». Ils servent aussi à protéger, grâce à leur blindage, les gendarmes qui les servent ou qui les accompagnent en cas d'exposition à des armes.

Dans la perspective de leur renouvellement, nous avons étudié le rétrofit. Le VRBG rétrofité a été plébiscité. Nous avons aussi testé le rétrofit des véhicules de l'avant blindé des armées (VAB), car l'armée de terre va nous rétrocéder vingt véhicules avec l'arrivée du véhicule Griffon. Nous utilisons déjà des VAB outre-mer, où l'usage des armes est répandu, qui servent essentiellement de moyens de transport blindés pour faire des patrouilles. Le blindage du VAB est plus important que celui des VRBG et permet de résister aux tirs de carabine de grande chasse. En Nouvelle-Calédonie, le blindage d'un véhicule a ainsi été transpercé il y a deux ans. Les besoins sont donc réels. Dans le cadre du plan de relance, le ministre nous a demandé de réfléchir au sujet.

Le fait de parler de rétrofitage a fait baisser le prix des véhicules neufs. Un rétrofit coûte 400 000 euros, deux fois moins cher que l'achat d'un véhicule neuf. Si nous n'obtenons pas des crédits suffisants pour acheter des véhicules neufs, le rétrofit permettra d'augmenter la durée de vie des véhicules d'une quinzaine d'années. Pendant les moments de tensions fortes, le VRBG est très utile.

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