Intervention de Christian Rodriguez

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 22 juillet 2020 à 8h45
Déplacement du groupe d'études sur les terres australes et antarctiques françaises — Examen du rapport d'information sur les îles éparses

Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale :

Je partage votre analyse. Nous avons compris qu'il était dans notre intérêt de filmer les interventions, pour fournir des preuves judiciaires ou lutter contre les vidéos tronquées, même si tout acte de violence policière doit être sanctionné. Nous utilisons des drones, des hélicoptères, ainsi qu'une cellule nationale d'observation et d'exploitation de l'imagerie légale (Cnoeil), dotée de moyens de régie, que l'on engage dans les opérations de maintien de l'ordre pour avoir un visuel sur les opérations en cours et pouvoir fournir des images des interventions. Les gendarmes ont conscience des risques liés à l'image et qu'ils sont filmés. Un gendarme d'origine algérienne, qui se faisait régulièrement traiter de Kabyle en intervention, me demandait s'il devait réagir au risque de provoquer un affrontement susceptible d'être filmé : je lui ai recommandé d'acter le fait et de noter l'identité de la personne pour que l'on vienne l'arrêter plus tard. Mais ce n'est pas normal. Nous nous sommes donc adaptés.

Il faut aussi tenir compte de la législation sur le traitement de l'image. Je pense en particulier à la décision du Conseil d'État sur l'usage des drones pendant la crise sanitaire. Je suis un partisan de l'image, car il est plus difficile de la faire mentir si l'on possède la totalité du film ! Cela renforce aussi la protection de tout le monde.

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