Les forces de l'ordre doivent pouvoir faire leur travail et se protéger. Il faut reconnaître que le problème des violences policières ne concerne pas au premier chef la gendarmerie. Toutefois, on observe une coupure entre une partie de la population et les forces de l'ordre, peut-être davantage dans les zones péri-urbaines ou urbaines que dans les zones rurales. Il y a aussi un phénomène de classes d'âges, mais, au Moyen Âge déjà, les bandes de jeunes perturbaient le guet... Ce n'est donc pas nouveau.
Plus profondément, on a le sentiment désormais que si certains ne reconnaissent plus la règle, c'est qu'ils ne se sentent plus appartenir à la collectivité. Vous n'en êtes certes pas responsables. Il y a eu des tentatives pour développer la police de proximité. La gendarmerie était plutôt en avance sur ce sujet. Des plans similaires sont en cours. Où en est-on ? Toutefois, je nuancerai le rôle pédagogique des contrôles pendant la crise sanitaire : était-il utile de contrôler les gens dans des zones rurales isolées, très peu denses et pas touchées ? Ce n'est pas le meilleur moyen pour rapprocher les populations et les forces de l'ordre...