Madame la présidente, madame, messieurs les ministres, mesdames les secrétaires d'État, mes chers collègues, la situation financière de la branche vieillesse est, cette année encore, très préoccupante. Nous le savons, elle connaît une détérioration continue de ses comptes depuis six ans, même si, au plus fort de la crise, elle a moins souffert que les autres branches de la sécurité sociale, grâce à l’importance des transferts en provenance du Fonds de solidarité vieillesse au titre de la prise en charge des cotisations des chômeurs.
L’aggravation de son déficit est néanmoins substantielle. Avec une augmentation de 3 milliards d’euros en deux ans, entre 2008 et 2010, il devrait s’élever à 8, 6 milliards d'euros en 2010 et aurait dû dépasser 10, 5 milliards d'euros en 2011 sans la réforme des retraites.
Je ne reviendrai pas sur les causes démographiques de ce déséquilibre financier dont nous n’avons que trop parlé, ni sur l’ampleur des besoins de financement à l’horizon 2050, si du moins nous n’avions pas répondu à l’urgence de la situation en adoptant la loi portant réforme des retraites voilà deux semaines.
Arrêtons-nous un instant sur le plan de financement.
Celui-ci figure dans le présent projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 et dans le projet de loi de finances pour 2011. Il table sur le rétablissement de l’équilibre général des régimes de retraite à l’horizon 2018.