Monsieur le sénateur André Vallini, c’est une question grave, sur laquelle je me suis déjà exprimé hier.
Effectivement, l’ensemble des témoignages et des documents relayés par la presse et fournis par les organisations de défense des droits de l’homme sur la situation au Xinjiang font état de pratiques injustifiables, qui ne peuvent être ignorées. Elles vont à l’encontre des principes universels inscrits dans les grandes conventions internationales des droits de l’homme.
Il est question d’internement des Ouïghours, de camps de détentions massives, de disparitions, de travail forcé, de destruction du patrimoine culturel ouïghour, en particulier des lieux de culte, de surveillance de la population et, plus globalement, de tout un système répressif mis en place dans cette région.
Nous ne pouvons accepter cette situation. Nous nous sommes exprimés à de nombreuses reprises lors de nos échanges avec nos partenaires européens, en soulignant nos préoccupations concernant les camps d’internement, dont nous avons demandé la fermeture. Nous continuerons, mesdames, messieurs les sénateurs, à condamner fermement ces pratiques.
Je constate que les autorités chinoises ont réagi aujourd’hui à mes propos. Nous avons bien pris note de leur réponse. Pour autant, nous maintenons nos positions. Elles sont bien connues des autorités chinoises, puisque le Président de la République, lorsqu’il s’était rendu en Chine en novembre dernier, en avait fait part avec beaucoup de fermeté.
Nous poursuivrons notre action. Une solution simple serait que la Chine permette l’accès, dans cette zone, des observateurs internationaux du Conseil des droits de l’homme et de la haute-commissaire aux droits de l’homme, Mme Bachelet, afin de faire toute la lumière sur la situation. Ce serait la bonne réponse pour informer l’opinion publique mondiale de la gravité des faits commis dans la région du Xinjiang.