Monsieur le ministre, nous prenons acte de vos déclarations, que nous approuvons. Mais nous pensons que cela ne suffit pas. La France doit agir de deux façons : au niveau européen, en engageant des sanctions économiques contre la Chine, et à l’échelon international, en enclenchant le processus qui pourrait conduire la Chine à rendre compte, demain, de ses actes devant une juridiction internationale.
Certes, nous avons des intérêts économiques avec ce pays, personne ne l’ignore. Mais la concurrence chinoise, impitoyable et sans scrupule, sévit déjà. La Chine est une dictature qui, comme toutes les dictatures, ne connaît qu’une seule règle, le rapport de force. Dès lors, rien ne sert de redouter la guerre commerciale, que nous connaissons déjà. Si nous n’agissons pas, nous connaîtrons aussi le déshonneur.
Depuis Victor Hugo, ici même, dans cet hémicycle, depuis le général de Gaulle à Phnom Penh en 1966, depuis François Mitterrand en 1982 à Cancún, la France a toujours pris la défense des peuples opprimés partout sur la Terre. Aujourd’hui encore, il revient au gouvernement auquel vous appartenez et au Président de la République de se montrer à la hauteur de l’histoire, à la hauteur de notre histoire.