Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, on le sait, dans notre pays, le tourisme est particulièrement affecté par la crise sanitaire. Aussi, les mesures annoncées lors du dernier comité interministériel du tourisme en faveur des entreprises de restauration, des cafés, de l’hôtellerie, de l’événementiel, du sport et de la culture sont vitales. Cependant, j’ai deux inquiétudes.
Tout d’abord, je m’interroge sur l’avenir des petites agences de voyages, aux difficultés desquelles l’ordonnance du 25 mars dernier relative aux remboursements de prestations touristiques n’a apporté qu’une réponse partielle.
Aujourd’hui, elles se retrouvent dans l’incertitude financière, car elles sont prises en étau entre les demandes des clients et l’attitude des grands opérateurs d’hébergement ou de transport, qui ne leur reversent pas les acomptes.
Par ailleurs, je m’inquiète aussi sur le sort des centaines de TPE et de PME des secteurs connexes au tourisme qui sont menacées de faillite, faute d’un soutien plus pointu.
En effet, le tourisme, c’est aussi un ensemble de commerces liés à de petites entreprises dont la production a parfois été totalement arrêtée, faute de débouchés. C’est en particulier le cas de la confiserie française, dont l’activité dépend fortement de celle de l’événementiel ou de la fréquentation des sites de loisirs.
L’arrêt puis le redémarrage très lent des parcs de loisirs, des fêtes foraines, le manque de touristes dans les magasins de souvenirs, ou encore la faible fréquentation des aéroports, tous ces facteurs risquent de conduire à la fermeture d’entreprises de confiserie emblématiques de nos savoir-faire régionaux et bien souvent fierté de notre patrimoine national.
Je pense, par exemple, à la maison Pécou, dans le Tarn-et-Garonne, fondée en 1880, que connaît très bien mon collègue François Bonhomme, ici présent, et que j’associe à cette question. §Cette entreprise, exportatrice de dragées dans le monde entier, est menacée également en raison de l’arrêt des cérémonies religieuses.
Dans ces conditions, pensez-vous, monsieur le ministre, que le recours à l’activité partielle, l’accès au fonds de solidarité, ou encore les exonérations de charges seront suffisants pour sauver ces entreprises ? Le Gouvernement ne doit-il pas envisager des aides plus spécifiques pour sauver la confiserie française et toutes les TPE et PME connexes au tourisme ?