Le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat est accablant. Les actions climatiques de la France ne sont pas à la hauteur des enjeux et des objectifs qu’elle s’est donnés. Sous couvert d’affichage environnemental, le Gouvernement va droit dans le mur. Et ce n’est pourtant pas faute d’initiatives parlementaires !
Notre planète se meurt de notre inaction. Il s’agit non plus d’une opinion, mais d’un fait. La région arctique étouffe sous la hausse des températures. En Sibérie, c’est déjà la question du coût économique qui se pose : routes détériorées, bâtiments fissurés, infrastructures liées à l’exploitation du gaz menacées et menaçantes. Nous ne voulons pas être les spectateurs résignés du dérèglement climatique.
Lancée en grande pompe, la Convention citoyenne pour le climat était l’occasion de faire participer les Français à la préparation de la loi, mais aussi de saisir au vol la prise de conscience environnementale qui grandit depuis l’accord de Paris.
Le troisième projet de loi de finances rectificative, dans un contexte de poussée de la social-écologie aux municipales, était le premier test pour concrétiser les velléités écologiques du Gouvernement.
L’effet d’annonce a une fois de plus eu raison des actes, et le virage écologique est repoussé à plus tard. Nous n’aurons donc ni changement de cap ni relance verte.
Tous nos amendements issus des propositions de la Convention ont été rejetés : la baisse de la TVA sur les billets de train, la prime Climat pour éliminer les passoires thermiques, le malus sur les véhicules polluants, l’augmentation du taux de la taxe sur les dividendes.
Rien n’y fait, ni les alertes de la communauté scientifique, ni la voix des urnes, ni le travail des parlementaires, ni même les propositions d’un groupe de travail citoyen que vous avez vous-même constitué : sur la social-écologie, votre gouvernement reste sourd ! Il est aussi malade de son manque d’ambition que de sa doxa libérale, peu soucieuse des conséquences environnementales.