Intervention de Gilbert-Luc Devinaz

Réunion du 30 juin 2020 à 14h30
Gestion des conséquences de l'incendie de l'usine lubrizol à rouen — Débat interactif

Photo de Gilbert-Luc DevinazGilbert-Luc Devinaz :

Madame la ministre, je regrette que vous n’ayez pas apprécié le ton de notre rapport. Est-ce si désagréable que le Parlement fasse son travail ? Pour autant, le sujet ne peut prêter à polémique. Le risque zéro n’existe pas. Nous devons, en coproduction, faire face aux accidents lorsqu’ils se produisent.

Cela étant, j’ai mené des entretiens avec les maires du Rhône et de la métropole de Lyon, notamment avec ceux de la vallée de la chimie. À chaque fois, le constat est le même. Les communes dont le territoire dispose d’une usine classée Seveso ont connaissance des risques ; elles ont développé des compétences en interne et disposent d’une expertise. Néanmoins, elles ne sont pas toujours reconnues à leur juste place par les services déconcentrés de l’État. Sur ce point, notre rapport appelle à un changement de regard de la part de ces services.

Ma deuxième remarque concerne les exercices grandeur nature et inopinés. Ce point fait l’objet de l’une de nos propositions importantes et aussi peut-être l’une des plus difficiles à mettre en œuvre.

L’ensemble de la commission a insisté sur la nécessité d’une formation permanente des citoyens pour mieux les sensibiliser aux risques. Cela passe aussi par des exercices inopinés, qui ne sont pas sans conséquence puisqu’ils perturbent la vie quotidienne de nos concitoyens.

Madame la ministre, comment le Gouvernement peut-il favoriser l’organisation des exercices grandeur nature, dans un esprit de concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire ? Seriez-vous favorable à la création d’un fonds dédié aux coûts des exercices inopinés ?

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