Je suis convaincue que les communes ont un rôle essentiel à jouer dans la prévention des risques, y compris en cas de survenance d’une crise telle que l’incendie de Lubrizol.
Les élus ont ainsi un rôle de premier plan à jouer pour informer et rassurer les populations. Telle est, logiquement, la fonction du dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM), élaboré par le préfet et sur la base duquel les collectivités doivent rédiger leur document d’information communal sur les risques majeurs. Ce dispositif doit permettre aux élus d’organiser une communication de proximité sur les risques identifiés sur le territoire communal.
Comme vous le soulignez, monsieur le sénateur, au-delà de l’enjeu d’information, les élus rédigent les plans communaux de sauvegarde ; les préfets doivent évidemment être à leurs côtés pour les y aider. Ces plans anticipent le rôle que devra jouer la commune en cas de crise et recensent les moyens dont elle dispose. Par exemple, dans le cas de risques naturels, il convient de prévoir dans quel gymnase héberger la population, ainsi que les mesures de sauvegarde et de protection des personnes à mettre en place.
Il s’agit donc d’un travail main dans la main, le préfet ayant pour rôle d’identifier les risques et de les faire connaître aux élus, ces derniers reportant ces données dans le Dicrim. Les PPI et les PCS doivent être élaborés de concert par les services de l’État et les collectivités. L’action sera ainsi plus efficace en termes d’information et de prévention, et la réaction plus rapide en cas de crise.