Il faut des mesures plus structurelles. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai soutenu la réforme des retraites, malgré son impopularité.
Quoi qu’il en soit, je crains que les propositions d’aujourd’hui ne suffisent pas à faire disparaître le sentiment d’injustice ressenti par beaucoup de nos concitoyens, à tous les niveaux de la société. Peut-être est-ce faute d’avoir pu ou voulu traiter certaines questions symboliques, comme celle du bouclier fiscal ? Peut-être est-ce également dû au fait que le corporatisme, encore très présent en France, déforme les réalités ? Chacun se considère plus mal traité que les autres.
Une telle segmentation de notre société est pour le moins inquiétante ; elle se traduit par un manque de confiance entre nous, une suspicion généralisée, un clivage catégoriel dangereux. Et je laisse de côté le combat politique, où la démagogie l’emporte parfois sur l’esprit de responsabilité ! Il est toujours facile de promettre ce que l’on sait parfaitement ne pas pouvoir tenir.