Intervention de Gilbert Barbier

Réunion du 8 novembre 2010 à 14h30
Financement de la sécurité sociale pour 2011 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Gilbert BarbierGilbert Barbier :

Nous avons pourtant un devoir de vérité à l’égard de nos concitoyens : qu’il s’agisse de l’État ou des collectivités locales, la France vit au-dessus de ses moyens. Notre système de couverture sociale, sujet qui nous préoccupe aujourd’hui, n’illustre que trop bien, malheureusement, ce propos.

Ainsi, pour pouvoir assumer les dépenses de fonctionnement de l’an prochain, nous allons ajouter quelque 21 milliards d’euros supplémentaires à une dette qui s’élève déjà à 130 milliards d’euros. Malgré cela, le déficit global sera encore de 15, 3 milliards d’euros en 2014, dont une part importante pour la branche maladie.

Nous sommes bien loin d’un retour à l’équilibre. Faut-il aller plus vite, comme nos voisins européens ? Bien sûr, comparaison n’est pas raison, mais un redressement des comptes sur la base d’une volonté politique est préférable à une réforme brutale sous la contrainte des puissances financières.

Pour sortir de l’impasse actuelle, des solutions existent. Certes, leur mise en œuvre prendra du temps et suppose des changements de comportement de toutes les parties prenantes du système. Mais elles existent. Comment ne pas relever, par exemple, la disparité à peine croyable des consommations médicales entre la France et ses voisins européens, ou encore celle des indications chirurgicales selon les régions et les départements ?

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