Intervention de Maurice Leroy

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 8 juillet 2020 : 1ère réunion
Présentation du rapport annuel pour 2019 de la commission nationale d'évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs cne2 par m. gilles pijaudier-cabot président

Maurice Leroy, vice-président de la CNE2 :

Elle porte sur la sûreté, avec toute une série de contraintes fortes, comme la récupération du corium, une double étanchéité permettant de contenir la radioactivité en cas d'incident, etc. qui demandaient des innovations très significatives. L'objectif était effectivement de réduire le risque au maximum, alors que la technologie était parallèlement fondée sur le refroidissement au sodium. La France se trouvait donc à la pointe du développement. Celui-ci a pris fin pour des raisons budgétaires ou politiques.

Les questions de la CNE sont multiples : scientifiques, technologiques, maintien d'une méthodologie de 2020 à 2080, etc. Sans un projet susceptible de soutenir un effort et d'accompagner un développement, avec les nouvelles technologies qui vont apparaître, la démarche s'arrêtera.

La proposition d'un multi-recyclage du plutonium en réacteurs à eau pressurisée a été présentée comme une étape vers les combustibles d'un futur RNR. Il est vrai qu'il permettrait d'aborder un certain nombre de problèmes communs, mais d'autres aspects sont spécifiques à ces derniers. Une recherche dédiée à un futur RNR restera donc nécessaire.

La question qui se pose est de savoir si nous devons continuer à utiliser la voie qui fait du plutonium une matière énergétique, en considérant que nous devons être en mesure, si le besoin apparaissait, de pouvoir utiliser cette ressource, avec l'uranium appauvri dont nous disposons, pour alimenter un RNR. Dans l'affirmative, il conviendrait de s'organiser pour conduire les recherches et études nécessaires, en visant 2080 ou 2100. Aucun d'entre nous n'est à même de prévoir l'évolution à 60 ans en matière d'énergie. La CNE considère que des études importantes ont été réalisées. C'est peut-être l'une des options à conserver et à développer pour faire face aux besoins à venir.

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