Cette question me place dans une situation difficile. Mon successeur n'est resté que trois mois en poste, dans des conditions compliquées puisque le conseil scientifique lui a demandé de se retirer. L'élément essentiel à présent réside dans le lancement d'une nouvelle procédure pour sélectionner le futur président ou la future présidente de l'ERC. Je pense que la Commission européenne va annoncer très bientôt la composition du comité de sélection, ainsi que les modalités et conditions de candidature.
Lorsque j'ai été choisi pour assurer la présidence de l'ERC, ceci s'est effectué dans le cadre d'une procédure dite de nomination. Ainsi, je n'ai pas été candidat à la présidence de l'ERC, mais ai simplement accepté d'adresser mon curriculum vitæ, après avoir été sollicité à plusieurs reprises, sans avoir à rédiger de lettre de motivation. Nous étions alors 31 dans cette situation. Je venais de terminer mon mandat de directeur de l'IHES et avais d'autres projets, dont celui de passer un an à l'étranger, avec l'un de mes quatre petits-enfants chaque trimestre à mes côtés. Tout était organisé. Finalement, les circonstances ont voulu que je me retrouve bruxellois pendant six ans. Mais je n'aurais jamais pris l'initiative d'être candidat à ce poste.
Lors du dernier changement de présidence, la procédure était différente, puisque les personnes devaient faire acte de candidature. 51 candidats et candidates s'étaient alors manifestés. Il est vraisemblable que la prochaine désignation s'effectuera, à la demande de plusieurs organismes : CNRS, Instituts Max Planck, etc., par la procédure de nomination, même si les candidatures ne seront sans doute pas exclues. Je pense que cette formule peut présenter l'intérêt d'attirer des personnes qui ne seraient pas spontanément candidates. Il est différent d'être sollicité et d'être candidat. Il est indispensable que l'ERC ait un président ou une présidente le plus rapidement possible.