Demain, les ARS devront établir, avec l’ensemble des acteurs de la santé, la carte globale d’accès aux soins sur le territoire régional, en ambulatoire, en hospitalisation, en médicosocial. Il me semble cependant que les grandes orientations relèvent d’un schéma national répartissant les moyens au mieux des intérêts du patient d’abord, des finances ensuite. Les rôles respectifs de la médecine de ville, de l’hôpital et des établissements médicosociaux doivent être définis : c’est au Gouvernement et au Parlement de le faire.
Il faudra, là aussi, éviter les effets d’aubaine. Dans cette perspective, je soutiens tout à fait la proposition de soumettre à accord préalable l’admission des patients en soins de suite et de rééducation.
Les évolutions des prises en charge, notamment avec l’hospitalisation de jour ou à domicile, devront être soigneusement évaluées dans le temps. Nous aurions intérêt par exemple à conforter et à encourager la dialyse à domicile. Qu’il me soit aujourd'hui permis de mettre en exergue la première place de ma région, la Franche-Comté, en la matière.
La loi HPST devrait également mieux responsabiliser les directeurs d’établissement et leur permettre la mise en place d’une gestion plus rationnelle. Depuis trois ans, certains établissements se sont engagés dans cette voie, mais il existe encore de nombreux points faibles. Les plans de retour à l’équilibre financier devraient être imposés.
On le sait, l’instauration des 35 heures a été une cause essentielle de la désorganisation hospitalière.