Intervention de Christine Prunaud

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 17 juin 2020 à 9h00
Audition de M. René Troccaz consul général à jérusalem

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

Merci, Monsieur le Consul général, de votre intervention. Je me pencherai directement sur la position de notre ministre des Affaires Étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, que nous avons auditionné il y a peu de temps. Je n'évoque pas le Plan Trump, que vous avez largement développé. M. Le Drian a évoqué une riposte. Nous l'avons interrogé sur le type de riposte, mais n'avons obtenu aucune réponse. Vous nous répondez un peu plus explicitement, mais cela ne suffit pas à mon groupe, pas plus qu'à beaucoup de mes collègues ici, je présume. Vous nous dites que les pressions internationales sont entendues et que des négociations peuvent reprendre. Nous n'y croyons plus depuis une cinquantaine d'années.

Je suis très pessimiste : je pense qu'avec la bénédiction de Donald Trump, ce projet d'annexion va se réaliser, en violation flagrante du droit international. Vous parlez du futur territoire de la Palestine. Je suis très choquée par les termes employés quant à l'État palestinien : « ville », « réserve », « regroupement ». Nous ne savons rien finalement, mais nous comprenons bien que les Palestiniens seront encore plus soumis qu'ils ne le sont actuellement.

Au sein de ces commissions, nous pouvons parler très sincèrement : depuis plusieurs années, je ne crois plus aux deux États. Je pense qu'il faut écouter ceux que nous avons écoutés lors de nos missions en Palestine : ceux qui parlent d'un État sont les progressistes associatifs, politiques. Un État où l'État lutterait pour les droits civiques. Je suis très déçue de notre gouvernement, qui ne réagit par aucune riposte, aucune reconnaissance de l'État palestinien. Nous n'évoquons même pas la possibilité de supprimer les blocus alors qu'au niveau sanitaire, la situation est catastrophique. Monsieur le Consul général, que pensez-vous de cette situation ? Aujourd'hui, nous sommes acculés.

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