Je souhaite remercier les rapporteurs pour ce travail, saluer à mon tour le travail remarquable de nos postes diplomatiques, consulaires, du centre de crise, qui ont fait face à une crise d'ampleur inédite.
Nos postes ont été épaulés par nos élus de terrain, conseillers délégués et consulaires ainsi que par les responsables des diverses associations locales. Lors de mes échanges avec Antoine Grassin, notre ambassadeur au Pérou, celui-ci a souligné le très grand dévouement et professionnalisme des gendarmes affectés au poste. Sous l'autorité du chargé de sécurité intérieure, lui-même lieutenant-colonel de la gendarmerie, ils ont eu un rôle essentiel dans l'organisation des transports aériens et les liaisons avec les autorités péruviennes de police pour garantir la sécurité des transports organisés par l'ambassade. La mission de défense a également apporté une contribution précieuse dans l'organisation des transports terrestres qui a permis d'assurer le retour à Lima des Français dispersés sur tout le territoire et a facilité leur embarquement sur les vols Air France. Aux côtés de nos diplomates, il ne faut donc pas oublier la ressource que représentent les gendarmes en poste et y penser lorsque nous examinons les budgets. Ce sont, en effet, des postes que l'on voit disparaitre au fil des années.
Par ailleurs, ce concept de distribution d'aides sociales vertical dont l'organisation n'est pas partagée avec les élus ne semble pas conceptuellement à la hauteur de l'attente sur place en termes d'aides sociales et de fonctionnement. Les élus doivent servir à organiser cette aide et la penser pour qu'elle puisse être efficace et efficiente. Le consul à Londres nous disait qu'il avait reçu des dizaines de demandes tandis que quelques personnes seulement pouvaient effectivement y prétendre. Malheureusement la façon d'appréhender l'aide est toujours vue de Paris. Il faut revisiter notre façon de porter assistance et faire des plans qui sont issus de l'expérience du terrain.