Intervention de Christian Cambon

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 7 octobre 2020 à 12h05
Réunion constitutive

Photo de Christian CambonChristian Cambon, président :

Mes chers collègues, je vous suis très reconnaissant de m'avoir élu. Je suis évidemment très ému, car il s'agit d'un témoignage fort de votre confiance et de votre amitié. Merci à vous tous.

Je tâcherai d'assumer cette présidence dans le même esprit que lors des trois précédentes années. Je m'attacherai à travailler dans la collégialité et dans le respect de chaque sensibilité. Je serai également attentif à ce que le bureau de la commission joue pleinement son rôle.

Bienvenue à ceux qui rejoignent notre commission : chacun peut y prendre sa part avec, je l'espère, le plus grand intérêt et le sentiment d'être utile à la cause du Sénat.

Nous devons maintenant procéder à la constitution du bureau de notre commission. Nous allons, dans un premier temps, procéder à la désignation des vice-présidents.

L'alinéa 6 de l'article 13 du règlement du Sénat dispose que : « Pour la désignation des vice-présidents, les groupes établissent une liste de candidats selon le principe de la représentation proportionnelle, en tenant compte de la représentation déjà acquise à un groupe pour les postes de président et de rapporteur général. Le nombre des vice-présidents est, le cas échéant, augmenté pour assurer l'attribution d'au moins un poste de président ou de vice-président à chaque groupe. »

En application de ces règles, nous devons nommer douze vice-présidents selon la répartition suivante : pour le groupe Les Républicains, trois vice-présidents ; pour le groupe Socialiste, écologiste et républicain, deux vice-présidents ; pour le groupe Union Centriste, deux vice-présidents ; pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, un vice-président ; pour le groupe communiste républicain citoyen et écologiste, un vice-président ; pour le groupe du Rassemblement démocratique et Social Européen, un vice-président ; pour le groupe Les Indépendants - République et Territoires , un vice-président ; pour le groupe Écologiste - Solidarité et territoires, un vice-président.

Compte tenu des propositions formulées par les différents groupes, je vous propose la désignation comme vice-présidents : pour le groupe Les Républicains, de MM. Pascal Allizard, Robert del Picchia et Cédric Perrin ; pour le groupe Socialiste, écologiste et républicain, de MM. Gilbert Roger et Jean-Marc Todeschini ; pour le groupe Union Centriste, de MM. Olivier Cadic et Olivier Cigolotti ; pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, de M. André Gattolin ; pour le groupe communiste républicain citoyen et écologiste, de M. Pierre Laurent ; pour le groupe du Rassemblement démocratique et Social Européen, de M. Jean-Noël Guérini ; pour le groupe Les Indépendants - République et Territoires, de M. Joël Guerriau ; pour le groupe Écologiste - Solidarité et territoires, M. Guillaume Gontard.

Les vice-présidents sont désignés.

Nous devons procéder maintenant à la désignation des quatre secrétaires à la représentation proportionnelle en application de l'alinéa 7 de l'article 13 du règlement du Sénat.

Je vous propose, conformément aux propositions formulées par les groupes, la désignation comme secrétaires : pour le groupe Les Républicains, de Mme Joëlle Garriaud-Maylam, MM. Philippe Paul et Hugues Saury ; pour le groupe Socialiste, écologiste et républicain, de Mme Hélène Conway-Mouret.

Les secrétaires sont désignés.

Le bureau de la commission est donc ainsi constitué :

Président : M. Christian Cambon ; vice-présidents : MM. Pascal Allizard, Olivier Cadic, Olivier Cigolotti, Robert del Picchia, André Gattolin, Guillaume Gontard, Jean-Noël Guérini, Joël Guerriau, Pierre Laurent, Cédric Perrin, Gilbert Roger et Jean-Marc Todeschini ; secrétaires : Mmes Hélène Conway-Mouret, Joëlle Garriaud-Maylam, MM. Philippe Paul et Hugues Saury.

J'adresse à tous les membres du bureau mes plus sincères félicitations. Je compte sur eux et leur donne rendez-vous pour une première réunion de mise en route de la commission le mardi 13 octobre, à l'issue de l'éloge funèbre du président Poncelet, vers 15 h 30.

Mes chers collègues, merci encore de votre confiance.

Pour rappel, nous fondons notre travail sur la méthode des « binômes » majorité/opposition, qui permet à vingt-deux de nos collègues d'être rapporteurs budgétaires. Dans le même esprit, je proposerai au bureau une répartition proportionnelle des conventions internationales, tout comme des déplacements. Je souhaite que chacun se sente impliqué à la juste mesure de ce qui lui revient.

Contrairement à celle de l'Assemblée nationale, notre commission rassemble les deux compétences : défense et forces armées, d'une part, affaires étrangères, coopération et aide au développement, d'autre part. J'insiste par conséquent sur l'investissement qui est attendu des rapporteurs : c'est une lourde charge, en termes d'auditions, de suivi dans la durée, et je les remercie par avance du temps qu'ils vont y consacrer.

En matière de défense, notre rôle premier est de soutenir nos forces armées. Pendant plus de vingt années, celles-ci ont souffert de coupes budgétaires successives. Le Président de la République actuel a souhaité remonter leurs moyens avec l'adoption, en 2019, d'une loi de programmation militaire (LPM) qui est censée fixer les grandes priorités pour remettre nos armées à niveau. En ce qui me concerne, j'estime que les engagements de l'exécutif sont tenus pour le moment.

Cela étant, je vous propose de préparer sans tarder la commission à l'échéance de l'actualisation de la LPM, qui sera l'enjeu majeur de l'année 2021. Le programme d'auditions budgétaires sera une première mise en jambe pour aborder les enjeux, passionnants, de la défense. Nous serons les gardiens vigilants du respect des engagements du Président de la République et de la ministre des armées. Cette année, plus de 39 milliards d'euros de crédits sont soumis à notre examen.

Nous avons évidemment le devoir d'apporter un soutien moral à nos forces armées : c'est l'engagement de la commission, mais aussi celui des uns et des autres au travers des visites qu'ils peuvent faire dans les régiments.

Dans le domaine de la défense, toujours, nous devrons veiller au déploiement des nouveaux équipements dans les trois armées. Il faudra aussi que nous nous intéressions à la problématique de la construction d'un éventuel second porte-avions, ainsi qu'aux enjeux liés à la livraison des avions ravitailleurs MRTT, au programme de construction des sous-marins nucléaires et à la dotation des nouveaux matériels blindés de l'armée de terre.

En matière d'affaires étrangères, plusieurs sujets d'actualité s'imposent à nous : l'avenir du Liban, la situation politique au Mali, le bilan de l'opération Barkhane, les tensions en Méditerranée orientale, la question turque, l'escalade préoccupante au Haut-Karabagh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la situation de la Biélorussie, l'élection présidentielle américaine, sans oublier le Brexit, à propos duquel la commission des affaires européennes et notre commission ont constitué un groupe de suivi. Nous traiterons tous ces sujets sous forme d'auditions ou de visioconférences au cours des semaines à venir : c'est en effet notre rôle de conseiller le Gouvernement, mais aussi d'informer le président du Sénat, ainsi que nos collègues, sur l'ensemble des grandes crises qui secouent le monde.

Je compte poursuivre les coopérations très actives que nous avons déjà engagées avec nos homologues britanniques, allemands et russes, et en nouer une nouvelle avec l'Italie. Avec la Russie, le dialogue, bien que délicat, est indispensable. Avec nos voisins Allemands, la coopération s'articule autour d'un vaste programme d'armements commun : le char lourd MGCS (Main Ground Combat System) et le système de combat aérien connecté du futur, le SCAF. Pour ce qui est des Britanniques, la situation est évidemment plus complexe en raison des suites du Brexit. J'ajoute que les groupes d'amitié jouent aussi un rôle important : je suis en effet un franc défenseur de la diplomatie parlementaire.

Enfin, en matière d'aide au développement et de coopération, nous serons vigilants à l'égard de la loi d'orientation promise par le Gouvernement, qui doit fixer, pour les cinq prochaines années, les grandes priorités de l'État. Au Sénat, nous sommes depuis longtemps les tenants d'une priorisation des aides vers les dix-neuf pays les plus pauvres.

Pour terminer, et sans dévoiler par anticipation ce que pourrait être le programme de la commission dans les semaines à venir, qui relève de la compétence du bureau, je souhaiterais que nous ayons une journée d'immersion par mois, dans chacune des armées, jusqu'à la fin de l'année 2020.

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