Ce texte arrive après un long silence de quinze années sur le sujet. Il vient panser les plaies béantes de la recherche. La dernière loi de programmation de la recherche, en 2006, n'a jamais été respectée, à cause de la crise de 2008. L'objectif était déjà de consacrer 3 % du PIB à la recherche, en accord avec la stratégie de Lisbonne, qui est appliquée par l'Allemagne. Quinze ans après, nous en sommes toujours au même point. Nous pouvons nous accorder sur le fait qu'une programmation d'une décennie est particulièrement longue. Avec la crise sanitaire, ce projet de loi n'est pas optimal, c'est clair. Mais l'enveloppe de 6,5 milliards d'euros prévus dans les investissements d'avenir pour la recherche et l'innovation complèteront une programmation qui semble frugale les premières années.
La revalorisation des rémunérations et la mobilité des carrières sont nécessaires à l'attractivité non seulement pour les talents étrangers, mais aussi pour les talents français qui sont de plus en plus tentés de quitter la France. Il faut immédiatement mettre la barre à la hauteur de l'excellence de notre recherche. C'est pourquoi je soutiens les propositions de Mme le rapporteur en faveur d'une trajectoire ramenée à sept ans.