Je me joins aux remerciements à notre rapporteur Laure Darcos, ainsi qu'aux commissions des finances et des affaires économiques pour leurs éclairages. J'entends les réserves sur les projections en matière d'inflation, mais elles sont dues à la durée de la programmation, qui est tout à fait inhabituelle et, surtout, injustifiée. En termes financiers, les augmentations ne sont pas au niveau. Je partage les observations sur les manques intrinsèques du texte, alors que la crise sanitaire appelle un effort de recherche sans précédent, dans le contexte du défi climatique et énergétique.
Représentante d'un département industriel, j'attire votre attention sur le décrochage complet de la recherche en la matière. J'ai rencontré la semaine dernière des salariés d'une unité de production de caoutchouc qui va fermer. Ils m'ont dit : « Quand on invente un nouveau caoutchouc, c'est le résultat d'une erreur de manipulation ! » Ce texte passe à côté de la nécessaire orientation de la recherche, y compris privée et industrielle, par la puissance publique pour faire face aux enjeux climatiques.