Intervention de Laure Darcos

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 14 octobre 2020 à 9h35
Projet de loi de programmation de la recherche 2021-2030 — Examen du rapport et du texte de la commission en visioconférence

Photo de Laure DarcosLaure Darcos, rapporteur :

Merci infiniment pour vos interventions et encouragements.

Monsieur Bargeton, j'ai l'honnêteté de dire que cela fait plusieurs dizaines d'années que nous attendions un plan ambitieux. La déception est à la hauteur de l'attente. La ministre, qui vient elle-même du monde de la recherche, n'est pas totalement fautive. Nous savons que l'État dans l'État, c'est Bercy. Sans doute la ministre espérait-elle davantage. Cette loi de programmation doit favoriser le rayonnement de notre recherche. On a de très bons éléments. La Française qui a reçu le prix Nobel de chimie il y a quelques jours a déclaré que jamais elle n'aurait pu faire carrière en France. C'est tellement triste ! Elle a la nationalité française, mais est malheureusement partie dans d'autres pays parce que notre système de recherche était défaillant ou en tout cas ne lui correspondait pas. J'en ai eu les larmes aux yeux. Quel échec cuisant !

Notre ambition est de faire en sorte que les maîtres de conférences, les directeurs de recherche, les doctorants puissent être confortés, mais aussi de prévoir d'autres facilitations pour qu'ils ne partent pas à l'étranger.

Monsieur Grosperrin, vous savez combien la diffusion de la culture scientifique me tient à coeur. L'Assemblée nationale a voté une mesure dont je me félicite prévoyant qu'1% du budget d'intervention de l'ANR soit réservé aux instances qui en sont chargées. Cela commence à l'école. Je salue la Main à la pâte, la Fête de la science, Universcience, le Museum d'histoire naturelle - dont j'ai la chance d'accueillir un satellite à Brunoy dans mon département de l'Essonne ; tous manquent cruellement de budgets.

En effet, madame Monier, nous devons inciter les filles dès le plus jeune âge à aller vers ces univers. La part des femmes dans les carrières scientifiques a régressé, de 30 % il y a vingt ou trente ans à 15 % maintenant.

Enfin, j'ai déposé un amendement qui remet les collectivités territoriales au coeur des projets territoriaux. Je me suis néanmoins assurée qu'aucun financement obligatoire ne leur soit imposé.

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