Imposer un taux de 60 % est simple pour une commission de quatre personnes, cela fait deux personnes de chaque sexe. Je n'ai rien contre la parité, évidemment, et je l'ai dit à la ministre. Mais imposer une parité dans les commissions de recrutement, c'est nier la réalité des faits au sein des universités. Dans certaines disciplines, il y a moins de 20 % de femmes. C'est une réalité. Si l'on impose ce taux, on sollicitera l'ensemble des femmes, or certaines ne veulent pas être dans ces commissions et préfèrent disposer de plus de temps pour leurs travaux de recherche. Ce serait contreproductif.
Je ne retirerai pas cet amendement de bon sens, mais j'entends votre avis défavorable. Ce n'est pas pour ou contre la représentation des femmes, car je suis favorable à l'inscription des jeunes filles dans des formations scientifiques, dès le plus jeune âge. Avoir dans une commission trois hommes et une femme, ou trois femmes et un homme, ne me semble pas totalement stupide.