Permettez-moi tout d'abord de vous dire que je suis très heureux de pouvoir intervenir cet après-midi lors de ce débat préalable et que je souhaite associer davantage notre commission à ces échanges en amont des Conseils européens, dès lors qu'elle sera concernée par leur ordre du jour. Ce sera le cas demain puisque le Conseil européen abordera la question du changement climatique.
Un vote historique a eu lieu au Parlement européen le 6 octobre dernier en fixant pour 2030 un objectif de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre à 60 % par rapport à 1990, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Il est historique même s'il n'est qu'une étape. Nous savons bien sûr que tous ne souhaitent pas aller aussi loin. La présidente de la Commission européenne défend un objectif de 55 % de réduction. Certains États sont encore très réticents, comme la Pologne ou la République tchèque. Mais c'est peut-être le compromis qui sera trouvé demain lors d'un Conseil européen qui sera de ce point de vue crucial. Ce Conseil européen sera lui aussi une étape et il semble que le niveau d'ambition de la loi européenne sur le climat ne sera a priori fixé qu'au Conseil européen de décembre. Mais par leurs engagements, leurs propositions, leur volonté politique, les chefs d'État donneront peut-être demain à la lutte contre le changement climatique la priorité historique indispensable pour relever le défi immense de l'accord de Paris. Il y a urgence. La crise sanitaire que nous traversons, les catastrophes naturelles que nous venons de connaître dans le sud-est de la France nous le rappellent quotidiennement.