Intervention de Olivier Véran

Réunion du 28 octobre 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Gestion de la crise sanitaire

Olivier Véran :

Monsieur le sénateur Jomier, vous avez raison, la seconde vague frappe l’Europe. Elle frappe indistinctement l’ensemble des pays qui nous entourent, y compris ceux où le redémarrage de l’épidémie a été plus tardif qu’en France. En Italie, le nombre de diagnostics positifs a été multiplié par dix en moins de trois semaines. En Allemagne, la proportion de malades augmente de 100 % chaque semaine. La Suisse, dont on vantait à juste titre les capacités de contact tracing et de tests, est désormais débordée et enregistre des délais analogues à ceux que nous avons pu connaître il y a quelques semaines dans notre pays.

Face à cela, on pourrait être tenté – mais ce n’est pas votre cas, puisque vous êtes aussi médecin – de pointer un dysfonctionnement dans l’appareil d’État. Mieux vaut choisir de réfléchir utilement aux moyens de freiner la diffusion du virus, collectivement, par l’action de tous et en solidarité, avant qu’il ne soit trop tard.

La diffusion du coronavirus se fait selon trois paramètres, dont deux que nous ne maîtrisons pas, à savoir la contagiosité, c’est-à-dire le risque de transmettre le virus, et le nombre de jours pendant lequel on reste contagieux. Le seul critère que nous pouvons maîtriser, vieux comme le monde, c’est le nombre de personnes avec qui l’on est en contact et que l’on pourrait contaminer. Voilà pourquoi nous prônons les gestes barrières, le lavage des mains et la distanciation sociale. C’est aussi pour cela que nous continuerons à prendre des mesures de restriction partout où c’est nécessaire sur l’ensemble du territoire.

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