Monsieur le sénateur Guerriau, le Gouvernement ne passe pas commande de vaccins antigrippaux ; il revient aux pharmacies d’officine de s’équiper.
Cette année, les pharmaciens sont autorisés à vacciner contre la grippe de manière plus importante que les années précédentes. Les commandes n’ont pas été passées en mars, mais au mois de décembre dernier, avant même l’épidémie. Une chance dans notre malheur, si je puis dire : les pharmaciens ont commandé un peu plus de doses que les années précédentes, car ils estimaient avoir à vacciner en plus large proportion qu’auparavant.
Par ailleurs, au printemps dernier, lorsque l’épidémie a commencé, nous avons fait le choix inédit de nous doter d’un stock d’État complémentaire de vaccins, à mettre à la disposition des officines et des hôpitaux, si jamais la situation l’exigeait.
Or, en cinq jours, l’équivalent d’un mois de doses de vaccin antigrippal a déjà été consommé, car il y a eu une véritable ruée sur les pharmacies. Parmi les acheteurs, on compte 82 % de personnes âgées de 65 ans et plus, et donc parfaitement dans la cible. Dans les 18 % qui restent, les soignants et les prestataires d’aide à domicile sont également dans la cible, tout comme les porteurs de comorbidités et de pathologies qui rendent la vaccination antigrippale nécessaire.
Un certain nombre de pharmaciens font face à des ruptures de stock, pour la plupart temporaires. Cette semaine, 1, 3 million de doses supplémentaires ont été livrées pour réapprovisionner les pharmacies, qui devraient aussi recevoir bientôt leur commande habituelle, soit 3 millions de doses supplémentaires. Enfin, l’État se pourvoira en vaccins tout au long du mois de novembre et jusqu’au début du mois de décembre prochain pour pallier d’éventuels manques.
Monsieur le sénateur, il n’y a pas d’urgence