Au demeurant, le président Obama doit trancher en ce moment même la question très difficile de savoir s’il va, ou non, envoyer en Afghanistan un contingent supplémentaire, donc davantage de soldats qui exposeront leur vie. Mes chers collègues, quand des nations alliées affirment que, en aucun cas, elles ne s’engageront, que voulez-vous que pensent l’opinion et les dirigeants des États-Unis ?
Telle est la leçon qu’il faut tirer de ce débat : aujourd'hui, nous devons être les plus ardents à réclamer une politique européenne de sécurité et de défense. Or, mes chers collègues, je reviens de l’assemblée parlementaire de l’OTAN et il reste un énorme travail à accomplir en la matière, croyez-moi, parce que nous sommes très peu nombreux à constater l’urgence et la nécessité de cette politique.
Messieurs les ministres, la deuxième leçon que je voudrais tirer de ce débat est la nécessité d’un relais international. L’OTAN ne peut à elle seule mener la guerre contre les talibans, le trafic d’opium et le terrorisme international !
Nous ne devons pas accepter que les Russes, les Chinois et même les Indiens nous disent : « Surtout, ne quittez pas l’Afghanistan, mais comprenez que nous ne puissions y envoyer un seul soldat russe, après ce qui s’est passé dans les années 1980, ni un seul combattant indien – qu’en diraient les Pakistanais ? –, ni un seul militaire chinois, parce que les Indiens pourraient en prendre ombrage. »
La question de l’Afghanistan intéresse les Nations unies dans leur ensemble.