Nous sommes face à une situation très spécifique. La FNSF a créé ce numéro, dont elle a d'ailleurs eu l'idée à un moment où personne n'envisageait ce type d'initiative. Elle a formé des écoutantes à une mission particulièrement complexe. Elle a reçu pour cela un appui financier de l'État. Nous avons pu constater, depuis le début de la crise sanitaire, combien cette association a été sollicitée, dans un contexte de risque accru de violences conjugales, et avec quelle implication elle a su répondre à des besoins croissants, alors même que ses écoutantes étaient confrontées, dans leur vie personnelle, aux difficultés du confinement. La disponibilité de cette plate-forme est actuellement considérable, puisque ce numéro est accessible jusqu'à 22 heures en semaine, et jusqu'à 18 heures les week-ends et jours fériés. Aujourd'hui l'objectif qui sous-tend l'appel d'offres est de rendre cette disponibilité permanente. Il me semble que cette évolution pourrait être assurée par la FNSF, à condition que ses moyens soient renforcés en conséquence. Comme le 3919 est la propriété de la FNSF, ne court-on pas le risque, si celle-ci ne remportait pas le marché public, que soit créé un second numéro dédié aux victimes de violences ? Ce serait paradoxal, après avoir consacré tant d'énergie à faire connaître le 3919 ! On peut aussi craindre des confusions entre le 3919 et le numéro du nouveau prestataire... Il est évident par ailleurs que celui-ci ne sera pas en mesure d'assurer la même formation à ses écoutantes et écoutants. Les femmes victimes de violences en subiront les conséquences ! En prévision du nouveau confinement, nous devons nous mobiliser. La formation politique à laquelle j'appartiens a exposé ses réserves à la ministre : la délégation n'étant pas encore constituée à cette date, je n'ai pu suggérer une démarche collective. Nous devons maintenant, je pense, nous manifester en tant que délégation.