Pour ma part, deux sujets me tiennent à coeur. Il s'agit, d'une part, de la formation de tous les personnels - judiciaires, forces de l'ordre, soignants - amenés à recevoir ou accompagner des femmes victimes de violences. Dans mon département de la Drôme, nous avons créé un collectif qui travaille sur ce sujet depuis cinq ans maintenant. On se retrouve parfois confronté à des gendarmes qui n'ont pas été formés à recueillir correctement la plainte de victimes de violences conjugales. Les formations au niveau national sont très inégales et il me semblerait donc intéressant que notre délégation puisse faire le point sur ce qui existe, l'objectif étant de faire des propositions d'amélioration.
Le second sujet auquel j'attache beaucoup d'importance est celui de l'éducation des jeunes et la façon dont nous pouvons déconstruire les stéréotypes de genre, encore très prégnants chez certains. On le sait, ces stéréotypes peuvent ensuite induire des violences envers les femmes. Il conviendrait de s'intéresser aux programmes de l'Éducation nationale qui contribuent à ce travail de déconstruction des stéréotypes en direction de la jeunesse.