De nombreux thèmes peuvent aujourd'hui être proposés. Mais nous ne pourrons décider officiellement de notre programme que lorsque nous aurons vérifié qu'il n'existe pas déjà des rapports sur ces sujets et si d'autres institutions n'ont pas prévu de les inscrire à leur agenda. Il est important d'éviter trop de « doublons ». Il nous faudra aussi faire des choix entre toutes ces thématiques.
Parmi les axes de réflexion envisageables à partir de janvier 2021, j'avais pensé vous proposer de travailler avec l'Ordre des sages-femmes. Une réflexion sur l'évolution de ce métier pourrait être menée et permettrait d'aborder des thématiques telles que le nécessaire suivi de la contraception ou les évolutions en matière d'IVG. L'ordre connaît bien les problématiques de terrain puisqu'il a des représentants dans tous les départements. Les sages-femmes disposent d'informations de première main sur l'évolution des attentes des femmes en matière d'accouchement, ce qui fait de ces professionnelles des interlocutrices précieuses de notre délégation. Elles interviennent également parfois dans les établissements d'enseignement dans le cadre de l'information des jeunes sur la sexualité.
Je rejoins Marie-Pierre Monier : le suivi des séances d'éducation à l'égalité dans le cadre scolaire, prévues par le code de l'éducation mais diversement appliquées, pourrait constituer un travail de contrôle intéressant pour notre délégation.
Enfin, un travail sur le thème « Sexisme et jeux vidéo » pourrait figurer à notre agenda. Plusieurs angles pour aborder ce sujet sont possibles. Il s'agit tout d'abord d'analyser le sexisme au moment de la conception des jeux. Sexisme et harcèlement peuvent également se manifester au moment de la pratique des jeux au sein de communautés de joueurs majoritairement masculins (notamment pour les jeux en réseau ou les jeux en ligne). Des affaires récentes de sexisme et de harcèlement dans l'industrie des jeux vidéo ont été révélées par la presse. Enfin, les jeux vidéo constituent également un enjeu d'éducation et d'égalité entre filles et garçons lorsque l'on sait qu'il existe une part croissante de joueuses parmi les jeunes générations. Comme vous le voyez, le spectre d'analyse pour ce sujet est assez large et peut constituer un thème de travail intéressant.
À ce stade, je vous invite donc à consulter les rapports déjà publiés par la délégation dont vous avez reçu la liste et à nous faire part de sujets en lien avec l'actualité qui pourraient selon vous constituer un thème d'étude pour cette session. Il conviendra ensuite de trouver un consensus sur notre programme de travail.
S'agissant de notre programme d'auditions de l'année 2021, j'avais pensé vous proposer d'entendre la nouvelle Défenseure des droits, Claire Hédon. Notre délégation avait auditionné son prédécesseur, Jacques Toubon, lors du rapport sur les enfants dits « intersexes » puis dans le cadre du travail de la délégation sur les violences faites aux femmes handicapées.
Il serait intéressant aussi, si vous en êtes d'accord, de prévoir des rencontres avec les hauts fonctionnaires à l'égalité qui, dans chaque ministère, sont chargés de mettre en oeuvre les mesures destinées à améliorer l'accès des femmes aux responsabilités, la mixité des métiers ainsi que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Certains de ces hauts fonctionnaires sont également des acteurs des politiques publiques de lutte contre les violences (je pense notamment aux ministères de la justice et de l'intérieur).
Je pense que cette suite d'auditions, à programmer dans la durée, nous permettrait de disposer d'un état des lieux complet des politiques publiques concernant les droits des femmes et l'égalité.
Cela fait beaucoup de projets, entre lesquels il faudra faire des choix.
Qui souhaite s'exprimer sur ces différentes propositions ?