Je reste dubitatif sur le Mali. Le gouvernement provisoire a certes pris des engagements envers l'opération Barkhane, mais ne l'a-t-il pas fait pour parer à une urgence ? Je m'inquiète de voir que l'imam salafiste Mahmoud Dicko est devenu un personnage central au Mali, lui qui a qualifié de « une punition divine » l'attentat du Radisson Blu de Bamako, le 25 novembre 2015. C'est le signe de l'inclusion de l'islamisme dans le champ politique malien : ne fait-il pas craindre qu'après « IBK dégage ! », le prochain slogan ne soit « France, dégage ! » ? N'y a-t-il pas un risque majeur pour le conflit libyen lui-même ? Plus largement, comment la France peut-elle continuer son engagement sans un soutien plus déterminé de la communauté internationale et de l'Union européenne en particulier ?