Monsieur le sénateur Brisson, je suis très attachée à cette question, car je partage avec vous cet intérêt pour le redéploiement des trains de nuit.
Vous avez notamment appelé l’attention du ministre délégué chargé des transports sur le retour du train de nuit desservant la Côte basque, appelé La Palombe bleue. Le Gouvernement, que je représente aujourd’hui, est tout à fait convaincu de l’intérêt des trains de nuit, car ils constituent une offre de transport écologique et sociale. Il agit donc pour redynamiser cette offre, qui, disons-le, était en voie de disparition.
Tout d’abord, les deux lignes existantes, à savoir Paris-Briançon et Paris-Rodez/Toulouse-Latour-de-Carol/Cerbère, verront leurs matériels roulants rénovés d’ici à 2023. Les voitures devraient être livrées entre le début de l’année 2021 et le milieu de l’année 2023. C’est un investissement de 44 millions d’euros de la part de l’État, pour la rénovation de 71 voitures.
Ensuite, dans le plan de relance, figure une enveloppe de 100 millions d’euros pour permettre la remise en circulation de deux lignes de nuit arrêtées en 2017 sur décision du précédent gouvernement. Il s’agit de la ligne Paris-Nice, qui devrait revoir le jour en 2021, et de la ligne Paris-Tarbes, au service annuel 2022. Les 100 millions d’euros seront alloués à la remise en circulation de matériels de nuit actuellement garés, en complément des 71 voitures précédemment évoquées, ainsi qu’à l’adaptation d’installations de services et à des aménagements en gare nécessaires à l’exploitation de ces trains. L’État travaille avec la SNCF pour préciser ces conditions de remise en circulation.
Vous nous interrogez plus précisément sur la consistance du service Paris-Tarbes, que nous appelons aussi de nos vœux à compter de 2022. Cette offre est en cours de définition et sera, en particulier, liée au calendrier et à la vitesse de remise en état du matériel roulant. Le ministre a demandé à la SNCF de préciser ce calendrier et les modalités de réouverture jusqu’à Hendaye, notamment en haute saison. Je vous confirme que nous avons bien cet objectif de desservir de nouveau le Pays basque par train de nuit.
Enfin, nous tenons à rappeler que l’État réalise en ce moment une étude sur le développement des nouvelles lignes de TET, notamment de nuit. C’était une demande exprimée par les parlementaires dans le cadre de l’examen de la LOM. L’opportunité de la recréation à moyen terme d’un réseau de lignes de nuit y est étudiée. La partie technique et les auditions des représentants des régions, des opérateurs et des associations sont finalisées. Un rapport sera remis au Parlement d’ici à la fin de l’année, rapport auquel je suis évidemment très attachée, puisque je suis la rapporteure à l’origine de cette demande.
Je vous remercie, monsieur le sénateur, de cette question. Comme vous pouvez le constater, nous sommes pleinement attachés à la relance de ces trains de nuit.