La ville de Villeneuve-sur-Lot, située dans le Lot-et-Garonne, est confrontée, depuis de nombreuses années, à un problème d’effectif chronique au sein de son commissariat. La situation est extrêmement préoccupante.
Si la nouvelle municipalité a fait de la sécurité une priorité, force est de constater qu’en dépit des moyens considérables déployés les effectifs de police nationale sont désormais insuffisants.
La situation, notamment en centre-ville, a franchi un seuil critique le week-end des 25 et 26 juillet, au cours duquel de nombreuses violences se sont multipliées : des coups de feu ont été tirés et des violences à l’arme blanche ainsi que la détérioration de bâtiments communaux ont été perpétrées par une horde d’individus de plus en plus violents, et de plus en plus nombreux. Pour dissiper tout malentendu, je précise qu’il ne s’agit pas de jeunes, la puberté les ayant quittés depuis fort longtemps !
À la suite de ces événements, la municipalité a convenu, en étroite collaboration avec les services de l’État, de l’élargissement des horaires de la police municipale, ainsi que d’une présence d’effectifs supplémentaires de police nationale. Tout cela reste, hélas, insuffisant, surtout la nuit. En effet, une seule patrouille est en mesure de circuler dans la zone police, qui compte pourtant 23 000 habitants, ce qui représente un seul policier pour 11 000 habitants. Le commissariat d’Agen, situé à trente kilomètres, est obligé de venir en renfort.
À l’heure des attentats terroristes et de la grave crise identitaire que nous traversons, nous sommes, non plus des territoires perdus de la République, mais bien des territoires où, désormais, la République est perdue. Que compte faire le Gouvernement ?