Je vous prie, madame la sénatrice Bonfanti-Dossat, de bien vouloir excuser l’absence du ministre de l’intérieur et de la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, retenue à l’Assemblée nationale.
Apporter des réponses concrètes aux problèmes d’insécurité et de délinquance qui touchent nos concitoyens dans leur vie quotidienne constitue, pour vous-même, comme pour le Gouvernement, une priorité. Ainsi, 10 000 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes auront été créés durant le quinquennat, conformément à l’engagement du Président de la République ; le budget de la mission « Sécurités » a déjà augmenté de 1, 7 milliard d’euros depuis 2017. Vous le voyez, notre engagement est total, tout comme celui des policiers sur le terrain, que vous avez salués.
J’en viens au cœur de votre interrogation.
La circonscription de sécurité publique de Villeneuve-sur-Lot comptait, au 1er septembre, cinquante gradés et gardiens de la paix, qui sont, vous le savez, les principaux policiers mobilisés sur la voie publique. Elle en comptait quarante-quatre à la fin de l’année 2019. Ces policiers peuvent en outre recevoir le soutien de renforts départementaux. Je précise à cet égard que la sécurité publique dispose, dans votre département, de 161 policiers, contre 158 en 2016. Ces chiffres sont bien supérieurs à la « clé de répartition » des effectifs, c’est-à-dire au mode de calcul de la répartition optimale des effectifs.
Bien entendu, cela ne règle pas tous les problèmes, nous en sommes d’accord, mais les moyens sont là cependant, notamment pour lutter contre le trafic de drogue et son cortège de violences dont vous vous êtes fait l’écho.
À Villeneuve-sur-Lot, ces policiers sont sur le terrain, au quotidien, au contact des habitants et des commerçants. Dans le cadre de la police de sécurité du quotidien, un délégué est en outre affecté à la cohésion police-population, auprès de la municipalité, des bailleurs sociaux et des représentants des commerçants.
Cette mobilisation porte ses fruits : en 2019, la délinquance dans votre circonscription a diminué de 6 % et le taux d’élucidation est passé de 34 % à 39 %. À Villeneuve-sur-Lot, les violences physiques ont diminué de 7, 3 % en 2019. Les interpellations pour usage et revente de stupéfiants ont progressé de 30 %, notamment dans le centre historique de la Bastide.
Ces données ne justifient nul triomphalisme, mais prouvent que notre investissement doit se poursuivre et s’intensifier. Je me félicite, à cet égard, de ce que la commune de Villeneuve-sur-Lot ait fait de la sécurité une priorité : elle trouvera, pour continuer sur cette voie, l’État à ses côtés.