La ville de Sevran manque cruellement de moyens et d’effectifs policiers. Or cette municipalité a vu sa population se densifier. Ces quarante dernières années, celle-ci a quadruplé et continue d’augmenter avec le développement de la métropole. La ville accueille en outre deux gares du Grand Paris, elles-mêmes connectées à deux gares RER – Beaudottes et Sevran-Livry –, et compte un parc classé Natura 2000 : le parc forestier de la Poudrerie.
Avec ses 51 000 habitants, la ville pourrait justifier un commissariat de plein exercice. À titre de comparaison, la ville de Livry-Gargan en dispose bien, alors qu’elle compte 44 000 habitants. De plus, Sevran fait face à des difficultés importantes, notamment l’existence de trafics autour des gares du RER B ou encore des rassemblements non autorisés dans le parc. Pourtant, au-delà de vingt et une heures, il y a moins d’effectifs de police à Sevran, et la ville dépend du commissariat d’Aulnay-sous-Bois.
Au-delà de la problématique d’un commissariat de plein exercice, ce qui pose en réalité problème, c’est le manque d’effectifs. Si, à l’heure actuelle, un commissariat de plein exercice était mis en place, il ne serait qu’une coquille vide sans le déploiement des effectifs correspondants.
La ville de Sevran compte soixante policiers et trente-quatre agents en judiciaire basés également à Aulnay-sous-Bois. Au constat de ces effectifs limités, il faut ajouter que le départ à la retraite de l’un des deux commandants a été comblé par l’affectation d’un lieutenant.
Aujourd’hui, il est difficile pour les Sevranaises et les Sevranais de vivre en toute tranquillité. Les habitants souhaitent retrouver sécurité et police de proximité. Il s’agit, non pas uniquement de réprimer, mais d’améliorer les relations avec la population. Cela faciliterait également le recrutement de policiers municipaux et rendrait la ville plus attractive pour une police nationale qui pourrait être fidélisée.
Malgré les demandes répétées des élus, dont le maire de Sevran, Stéphane Blanchet, auprès de l’État, rien n’a été fait pour augmenter a minima les effectifs policiers à Sevran. Dans une ville dont la population est considérée comme l’une des plus jeunes du département, il faut le retour d’une brigade des mineurs et d’une brigade anti-criminalité.
Madame la secrétaire d’État, quand augmenterez-vous les effectifs policiers à Sevran ? Il y a là une exigence d’égalité républicaine pour ses habitants et ses élus qui est en jeu, dans une ville oubliée du plan L’État plus fort en Seine-Saint-Denis, comme vient de l’écrire M. le Premier ministre Jean Castex à tous les maires et parlementaires de notre département.