Les centres de vacances sont un bienfait indéniable pour nos enfants, qui, en s’y rendant en voyage scolaire ou en colonie, peuvent, durant quelques jours, être au contact de la nature, s’amuser et s’évader. Ils ont donc un rôle central à jouer dans leur éducation. Il s’agit d’un modèle vertueux pour la jeunesse, mais aussi pour le tourisme et l’économie. En effet, la découverte des territoires français dès l’enfance donne bien souvent l’envie, une fois adulte, de retourner sur ces lieux de séjour.
Ces voyages sont souvent organisés par des établissements scolaires ou des associations et ont comme spécificité un temps long d’organisation, souvent de l’ordre de huit à douze semaines. Or, avec la crise sanitaire, ces voyages ont été massivement annulés à la fin de la saison hivernale 2020 et pour le printemps. Des centres ont également été peu fréquentés durant la saison estivale, car les temps longs d’organisation, couplés à l’absence d’anticipation avant la fin du premier confinement, ont empêché de facto l’organisation de tout séjour.
De nouvelles annulations vont avoir lieu pour l’hiver 2020-2021 en raison du second confinement. Les chiffres d’affaires des centres de vacances sur l’année sont de ce fait quasiment nuls.
Il faut à tout prix apprendre du premier confinement et anticiper l’organisation de voyages dès maintenant pour les prochaines saisons. Or les établissements scolaires manquent d’informations sur la possibilité d’organiser de tels voyages lors de la saison prochaine, ce qui les empêche de se projeter. On m’a par ailleurs alerté sur le fait que des recteurs interdisent l’organisation de tout voyage pour une durée indéfinie. Il est donc urgent, madame la secrétaire d’État, que vous leur envoyiez un message clair et que vous leur indiquiez que les voyages scolaires pourront avoir lieu dès que les conditions sanitaires le permettront et qu’il faut qu’ils soient prévus dès à présent en raison des temps longs d’organisation.
Par ailleurs, afin d’apaiser la crainte des établissements et des associations de ne pas être remboursés en cas d’annulation du fait des conditions sanitaires, il est nécessaire de trouver un accord spécifique avec les assureurs concernant les voyages scolaires.
De nombreux centres indiquent être prêts à organiser des voyages sans avance de frais afin que les établissements soient moins réticents à les prévoir. Cette position illustre bien à quel point la situation est grave pour ces derniers.
Il serait plus que souhaitable que vous incitiez les établissements à recourir pour l’organisation de nouveaux séjours aux fonds qu’ils avaient prévus pour de précédents voyages et qu’ils n’ont pas pu utiliser.
Enfin, en tant que président au Sénat du groupe Développement économique de la montagne, je vous indique que nous sommes à votre disposition pour travailler sur ce sujet.