Monsieur le sénateur Patrick Chaize, le zonage arrêté en 2018 confirme les chiffres d’une densité médicale faible dans le département de l’Ain. La baisse est régulière depuis 2010. C’est pour cette raison que, en plus du département et de la région, qui font des efforts à cet égard, l’agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, en lien avec l’assurance maladie, travaille notamment à la structuration des soins de premier recours en s’appuyant entre autres outils sur le déploiement de la stratégie « Ma Santé 2022 », laquelle a fait l’objet de débats dans cet hémicycle. Cette démarche répond tant aux enjeux du territoire qu’aux demandes de la jeune génération de professionnels de santé. Qu’ils soient généralistes, spécialistes, infirmiers, kinésithérapeutes ou autres, ils sont nombreux à vouloir avant tout un exercice coordonné et la possibilité travailler en pluriprofessionnalité.
L’ARS travaille depuis plusieurs années en ce sens en accompagnant des projets de maisons de santé professionnelles et de centres de santé, en proposant aux jeunes médecins une offre diversifiée et des conditions d’exercice attractives. Il en résulte que l’Ain, avec trente maisons de santé professionnelles réparties sur le territoire, regroupant plus d’un quart des médecins généralistes du département, est aujourd’hui le département qui en compte le plus grand nombre.
Par ailleurs, plusieurs centres de santé médicaux ont vu le jour ces dernières années à Gex et à Bourg-en-Bresse, et d’autres sont en projet pour apporter une offre médicale et paramédicale la plus complète possible.
La structuration de l’offre de soins de premier recours passe également par le déploiement des communautés professionnelles territoriales de santé, les fameuses CPTS, qui, on le sait, permettent de créer des passerelles entre la ville et l’hôpital.
Enfin, l’ARS continue à œuvrer pour faire découvrir ce beau département aux futurs médecins généralistes et leur permettre de nouer les contacts qui faciliteront leur installation. L’agence régionale de santé a ainsi cofinancé deux séminaires de formation à la maîtrise de stage à Bourg-en-Bresse, le dernier ayant eu lieu cette année. La pratique professionnelle diversifiée que peut offrir un département semi-rural comme l’Ain nous semble être un levier d’action à mobiliser.
Ces efforts seront poursuivis, soyez-en convaincu, afin de permettre d’enrayer au maximum les inégalités d’accès aux soins pour la population. Vous savez que c’est une préoccupation du Gouvernement.