Monsieur le sénateur Patrice Joly, je ne voudrais pas que les Nivernais ressentent ce sentiment d’injustice et d’iniquité que vous évoquez. Le Gouvernement a évidemment conscience des difficultés rencontrées par le département, mais j’aimerais aussi mettre en valeur les actions entreprises par le Gouvernement avec les acteurs locaux, la communauté professionnelle, ainsi que les réussites.
Les dispositions de la stratégie nationale « Ma santé 2022 » font l’objet d’un déploiement dans l’ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté, notamment dans la Nièvre. À ce titre, plusieurs projets ont été engagés avec succès dans le département pour améliorer l’accès aux soins.
Une première CPTS a été créée pour le territoire Loire-Val d’Yonne-Morvan ; un second projet est en cours dans le sud du département. Une révision régulière du zonage médecin a permis depuis 2017 de conclure 75 contrats d’aide avec des praticiens nivernais, dont 23 contrats d’aide à l’installation. La construction d’un nouvel internat au centre hospitalier de Nevers pour l’accueil de 40 étudiants, ainsi que l’ouverture d’une première année de médecine à Nevers, suivie par 29 étudiants, sont autant de dispositifs permettant par ailleurs de faire connaître le département aux futurs jeunes praticiens.
En outre, l’offre de soins ambulatoires se structure, avec la mise en place d’un dispositif d’appui à la coordination, afin d’apporter des réponses concrètes aux professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux pour les prises en charge complexes des patients.
Un projet territorial a été signé pour mieux articuler la prise en charge des patients dans le secteur de la santé mentale.
La situation du pôle santé de Cosne-sur-Loire fait l’objet d’une attention particulière et permanente de la part de l’agence régionale de santé, qui, en lien avec le centre hospitalier de l’agglomération nivernaise, travaille pour maintenir une activité nécessaire sur ce bassin de population, s’agissant notamment de l’imagerie.
Concernant l’hôpital de proximité de Château-Chinon, l’ARS accompagne l’établissement, vous l’avez évoqué, en modernisant la structure avec la construction d’une extension.
Par ailleurs, toutes les solutions sont recherchées, car le sujet n’est pas simple, pour recruter un médecin supplémentaire. Ce travail est réalisé en lien avec les élus locaux et avec la CPTS existante. Des travaux sont également menés pour ramener du temps médical dans le département. Ces efforts devraient aboutir dans les mois qui viennent, en tout cas, nous nous y efforçons.
Vous le voyez, les difficultés des départements sont connues, partagées avec celles que vous exprimiez et se traduisent par la pleine mobilisation par l’État des dispositifs d’accompagnement existants. C’est aussi à ce titre que j’ai souhaité revenir sur ceux qui sont tout de même des réussites pour le département, même si des efforts et des travaux doivent encore être menés. Nous avons fait le choix de la confiance aux acteurs pour innover et mettre en place des solutions adaptées au contexte local.