Intervention de Cédric Villani

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 22 octobre 2020 à 11h35
Renouvellement du bureau de l'office

Cédric Villani, député, président de l'Office :

Merci beaucoup, mes chers collègues. La présidence de cet Office est une responsabilité d'autant plus importante en ces temps où les questions du rapport entre sciences et politique sont posées de façon très forte. C'est aussi un honneur. Comptez sur moi pour insuffler, dans cette fonction, la même impartialité et la même rigueur que celle que le président Longuet a pu appliquer au cours de son mandat. L'Office est un endroit un peu particulier au sein du Parlement, à l'abri des luttes politiciennes, où l'on trouve toujours des compromis transpartisans sur lesquels s'appuyer et où des hommes et des femmes politiques d'horizons divers parviennent à converger, en dépit de leur appartenance à des familles très différentes. Nos rapports ne sont jamais contestés et quand le Parlement, ou la classe politique plus généralement, a la bonne idée de les suivre, il en résulte toujours de bonnes conséquences. Ajoutons que nous sommes statutairement un point de contact entre le politique et l'expert, à travers le conseil scientifique qui nous donne de nombreuses pistes pour nos travaux, ou nos auditions régulières avec certaines institutions.

L'Office est un endroit où, par nature, on ouvre ses horizons, où l'on s'enrichit et où l'on participe au rapprochement entre la société et le politique qui aujourd'hui est tellement précieux. Vous connaissez mon précédent engagement scientifique en tant que chercheur et vulgarisateur, je mettrai un point d'honneur à mettre tous mes réseaux et mes connaissances en la matière, de façon politiquement neutre, au service de notre institution et pour travailler à la valorisation de son travail. Notre emploi du temps dans les mois qui viennent va être bien chargé, avec les sujets dont nous a entretenus le conseil scientifique, entre autres, la biodiversité, les sciences neurologiques, les questions énergétiques, les questions d'intelligence artificielle et de robotique, ainsi que les questions de santé publique qui sont tellement à l'ordre du jour.

Compte-tenu de l'actualité, il faudra revenir sur la technologie CRISPR-Cas9, illustrée par le prix Nobel de chimie 2020 de Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier, et les débats relatifs au génie génétique : qu'on soit pour ou contre les organismes génétiquement modifiés (OGM), leur définition est inadaptée aux techniques diverses de génie génétique.

Nous devrons continuer la démarche entreprise ces dernières années en matière d'ouverture vers les académies, grâce à des rendez-vous réguliers. Face à la crise de la Covid, vous avez tous en tête le travail que nous avons réalisé durant la première vague et nous aurons encore un très gros travail au cours de cette seconde vague, même si nous sommes mieux préparés à la complexité des sujets qu'il va falloir affronter.

Nous devons à présent désigner les vice-présidents du côté de l'Assemblée nationale, au nombre de trois, et nous avons été saisis de quatre candidatures, celles de Didier Baichère, Jean-Luc Fugit, Patrick Hetzel et Huguette Tiegna.

Huguette Tiegna et Jean-Luc Fugit sont retenus ce matin mais, avant de passer au vote formel, il serait bon, comme le disait Gérard Longuet tout à l'heure, qu'un consensus soit obtenu au sein des députés en amont. A défaut de consensus, nous voterons à bulletin secret, toutes les voix comptant à égalité, celles des membres de l'Assemblée nationale comme celles des membres du Sénat. Pour des questions d'équilibre, il ne serait pas correct que les trois vice-présidents du côté de l'Assemblée nationale appartiennent tous au même groupe politique, il me semble donc que la place de Patrick Hetzel parmi les vice-présidents doit être considérée comme acquise. Si aucune voix ne s'élève pour le contester, je pense que nous pouvons considérer Patrick Hetzel élu comme vice-président.

Il reste les candidatures de Jean-Luc Fugit, Huguette Tiegna et Didier Baichère, tous du groupe La République en marche. Je propose une brève suspension de séance pour discuter entre collègues députés afin de vérifier s'il y a maintien de ces candidatures.

La réunion est suspendue quelques minutes.

Mes chers collègues, après discussion, nous pouvons reprendre et aller au vote. Parmi les candidats restants, on compte une femme et deux hommes, cependant, comme le Sénat a de son côté trois vice-présidentes femmes, il n'y a pas de problème de parité et vous pouvez voter sans avoir cette question à l'esprit. Chacun des candidats va maintenant se présenter, je laisse d'abord Didier Baichère nous présenter sa candidature.

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