Intervention de Cédric Villani

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 22 octobre 2020 à 11h35
Renouvellement du bureau de l'office

Cédric Villani, député, président de l'Office :

Merci beaucoup, chers collègues. Je vous propose de passer au vote, et le dépouillement sera effectué par les deux plus jeunes parlementaires présents, à savoir Pierre Henriet et Ronan Le Gleut.

Il est procédé aux opérations de vote et au dépouillement.

Avec quinze votants et quinze suffrages exprimés, soit une majorité absolue à huit, Didier Baichère est élu avec quatorze voix, et Jean-Luc Fugit avec treize voix.

Le bureau de l'Office est donc ainsi constitué :

Président : Cédric Villani ; Premier vice-président : Gérard Longuet ; Vice-présidents : Didier Baichère, Jean-Luc Fugit, Patrick Hetzel, Sonia de La Provôté, Angèle Préville, Catherine Procaccia.

Mes chers collègues, nous pouvons considérer que le bureau est installé, et j'adresse mes félicitations à tous ceux et toutes celles qui sont élus.

Je vous propose de passer maintenant en revue les travaux en cours et de faire le point sur nos prochaines réunions.

Nous avons, tout d'abord, une étude de Pierre Ouzoulias et Pierre Henriet sur l'intégrité scientifique, d'autant plus importante dans le contexte actuel, à la suite d'une saisine de la commission de la culture du Sénat. Un point d'étape a été fait par les rapporteurs devant l'Office le 9 juillet dernier, leur travail est à présent en voie d'achèvement. Le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche, toujours en discussion, a notre collègue Laure Darcos pour rapporteur côté Sénat et certaines pistes des rapporteurs y trouveront un débouché. Je rappelle que le nouveau président du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Hcéres), Thierry Coulhon, vient d'être désigné, après une longue vacance de poste de près d'un an, ce qui est incompréhensible pour un organisme aussi important. Cette désignation d'un conseiller de l'Élysée a suscité des questions quant à d'éventuels conflits d'intérêts et les réactions, y compris lors de ses auditions par les commissions compétentes des deux chambres, ont été notables. Il y eut davantage de votes défavorables que de votes pour mais la majorité des trois cinquièmes n'étant pas atteinte, la nomination a pu avoir lieu, malgré l'avis du Parlement. La procédure est allée à son terme en respectant les formes mais beaucoup de questions se posent et le travail de Pierre Ouzoulias et Pierre Henriet aidera à y répondre.

Une autre étude en voie d'achèvement porte sur la pollution par les plastiques, avec pour rapporteurs Philippe Bolo et Angèle Préville, sur une saisine de la commission du développement durable du Sénat. Quand on parle de cataclysme écologique, on pense le plus souvent au dérèglement climatique mais la biodiversité, chère à notre ancien collègue Jérôme Bignon, et la pollution sont des risques non moins problématiques, notamment la pollution par les plastiques.

Nous avons également une étude sur l'évaluation du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) conduite par Émilie Cariou et Bruno Sido ; on s'aperçoit audition après audition, à quel point l'ensemble du secteur traverse un malaise, indépendamment du débat sur le nucléaire ou sur sa part dans la production d'énergie. Le problème est d'arriver à accorder tous les organismes qui contribuent à définir et mettre en oeuvre la stratégie nucléaire de la France, avec un ministère - celui de la Transition écologique - dont nous ne sommes pas persuadés qu'il joue son rôle de chef d'orchestre aujourd'hui. Il va falloir que nous reprenions ce dossier avec beaucoup de vigueur, dans un contexte marqué par l'arrêt du projet de réacteur Astrid, les déboires de l'EPR de Flamanville et les tensions entre l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'exploitant dont nous avons été témoins.

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