Cet article a été introduit en commission au Sénat et permettra, s'il est conservé par la CMP, la création d'écoles vétérinaires privées. Les auteurs de cette proposition de rédaction l'ont défendue au motif que nous vivons dans nos territoires ruraux une désertification vétérinaire, du même ordre que la désertification médicale. Se saisir de la formation des vétérinaires est indispensable, à la fois pour améliorer l'accès aux soins vétérinaires, sur tout le territoire, et pour soutenir la recherche dans ce domaine.
Cependant, nous ne croyons pas que le recours à des structures privées soit la réponse appropriée. Nous sommes convaincus que c'est le rôle de l'État et du service public de répondre à ce besoin. Quand il faut agir sur un sujet aussi important pour l'intérêt général et l'avenir de notre pays que la formation vétérinaire et l'innovation en matière de soins animaux, c'est le service public qui doit être mobilisé. Nous ne devons pas abandonner cette prérogative au secteur privé.
La plupart des étudiants en école vétérinaire sont inquiets et opposés à la création de cette école d'autant plus que le montant important des frais d'inscription pourrait vraisemblablement s'élever à plus de 90 000 euros. Peut-on vraiment croire que des étudiants alors endettés accepteront d'exercer dans des conditions plus incertaines qu'implique une installation en territoire rural ? Certainement pas.
S'il faut former davantage de vétérinaires, alors faisons le choix d'ouvrir une cinquième école publique et ouvrons de nouvelles places dans les écoles existantes, en leur donnant les moyens.
L'article 22 bis est adopté dans la rédaction du Sénat.
Article 22 ter et 22 quater