Madame la secrétaire d’État, vous avez l’avez indiqué, le dispositif profite plus aux ouvriers qu’aux cadres. Pourquoi, à votre avis ? Si les ouvriers font plus d’heures supplémentaires que les cadres, c’est parce que leurs salaires sont très bas. Voilà le véritable problème !
Cathy Apourceau-Poly a évoqué le partage de la valeur. Ce n’est jamais le moment d’en parler, je le sais, mais il faut savoir que, en trente ans, ce sont 10 points qui sont passés du travail au capital. La voilà, la réalité : 10 points de perdus pour les salariés !
Depuis la crise de 2008, les revenus des actionnaires ont augmenté de 70 %. Les salaires, quant à eux, n’ont progressé que de 12 %, sachant en outre qu’il y a une grande disparité entre les très hauts salaires et les plus bas, ces derniers étant bloqués.
Les caissières – ce sont souvent des femmes – qui se voient imposer un temps partiel et qui sont payées 850 euros pour 25 heures de travail hebdomadaire, n’ont parfois d’autre solution, pour survivre, que de faire quelques heures supplémentaires. Ce n’est pas une solution. Le partage de la valeur doit se faire par le salaire, mais vous ne voulez jamais en parler.